[INTERVIEW] Rencontre avec les créateurs de « Disney Tales of Magic », le nouveau show nocturne de Disneyland Paris
Le 10 janvier 2025, Disneyland Paris lancera son tout nouveau spectacle nocturne : « Disney Tales of Magic ». Cette nouvelle production illuminera non seulement le Château de la Belle au Bois Dormant mais également Main Street, U.S.A.. Des drones prolongeront le spectacle dans le ciel, en plus d’effets pyrotechniques traditionnels.
Les équipes d’InsidEars ont réalisé une interview de Tim Lutkin (directeur créatif du spectacle) et Morgane Keesling (senior manager développement créatif). Ils lèvent le voile sur ce spectacle dont le maître mot est la créativité. Nous vous proposons la retranscription de cet entretien.
Tim, on vous connaît en tant que designer lumière de nombreux spectacles de Disneyland Paris comme « Mickey et le Magicien » ou encore « Le Roi Lion et les Rythmes de la Terre ». Comment êtes-vous passé de ce rôle à directeur créatif de « Disney Tales of Magic » ?
Tim Lutkin : En fait, j’ai une longue expérience du spectacle en général. Déjà, au lycée, je montais des pièces de théâtre avec des amis. Nous construisions les décors ensemble et je dirigeais la troupe. Plus tard, quand j’ai étudié le design lumière, j’ai réalisé à quel point il est important de connaître tous les corps de métiers impliqués dans la création d’un spectacle. C’est ce que je fais depuis des années sur des productions comme « L’Odyssée de Pi » ou « Retour vers le Futur » à Broadway et à Londres.
Alors, quand Dana Harrel, directrice exécutive entertainment à Disneyland Paris, m’a demandé de proposer un concept pour « Disney Tales of Magic », je me suis senti à la fois très honoré et totalement à ma place pour trouver une idée qui implique tous les corps de métiers à l’œuvre dans un spectacle nocturne de cette dimension.
Et vous Morgane, vous avez une expérience à la fois de designer et d’enseignante dans le milieu de l’animation aux États-Unis. Comment avez-vous participé à ce projet ?
Morgane Keesling : Je suis originaire de Californie, mais j’ai grandi entre la France et les États-Unis car une partie de ma famille habite ici. C’est ainsi que j’ai découvert Disneyland Paris avant Disneyland Resort ! L’un de mes premiers souvenirs, c’est Le Château de la Belle au Bois Dormant revisité en « château fou » en hommage au « Bossu de Notre-Dame », pour le 5e anniversaire du parc. Je me suis dit que faire des choses comme cela devait être le plus beau métier du monde ! Ma première expérience chez Disney remonte à 2015 comme illustratrice parce que j’avais la capacité de dessiner dans le style des artistes qui ont travaillé sur les premiers grands classiques. Puis les choses ont évolué et je me suis intéressée à la conception d’attractions, au media design, au mapping ou encore aux audio-animatronics. J’adore collaborer avec d’autres créatifs et imaginer des choses incroyables pour les familles. Disneyland Paris est toujours resté un but, mais cela me semblait très lointain. Et puis, quand j’ai vu qu’un poste se libérait, je me suis dit, comme Tiana : « le succès ne dépend que de toi« . C’est ainsi que j’ai rejoint Disneyland Paris en janvier dernier, et que j’ai fait la connaissance de Tim.
Comment s’est passée votre collaboration sur « Disney Tales of Magic » ?
Morgane Keesling : Tim est l’une des premières personnes que j’ai rencontrées en arrivant ici. Nous sommes tous les deux des fous de Disney et cela nous a immédiatement rapprochés. Il a partagé avec moi sa vision du spectacle et j’ai été enthousiasmée. Nous avons alors échangé sur les différentes directions qu’il était possible d’explorer, les choix artistiques, les styles visuels… C’est ainsi que j’ai été impliquée dans ce projet, au fil de conversations artistiques que nous avons eues ensemble, et que j’ai pu participer aux différentes étapes de la réalisation du projet, des répétitions à l’enregistrement de la musique. J’ai apporté mon propre regard, mais je dois surtout rendre hommage à Tim qui a imaginé cette histoire incroyable qui associe pour la première fois à Disneyland Paris, Le Château de la Belle au Bois Dormant et Main Street, U.S.A..
Tim, comment avez-vous imaginé l’histoire « Disney Tales of Magic » ?
Tim Lutkin : Quand on m’a demandé de créer un nouveau spectacle nocturne pour Disneyland Paris, j’ai beaucoup réfléchi sur l’histoire que je pouvais raconter et les personnages que nous pouvions évoquer pour créer un arc narratif à la fois émouvant et cohérent. Notre spectacle prend place dans le Parc Disneyland et il fallait respecter son identité propre. Je voulais que se dégage de ce spectacle un sentiment à la fois sincère et chaleureux pour parachever une journée déjà riche en émotions.
Je me suis dit qu’il fallait commencer par quelque chose de délicat pour ensuite aller crescendo. J’ai alors cherché ce que signifiait le mot « magie » pour Disney aujourd’hui. Quand Mickey a fait ses débuts dans des cartoons, l’attention était davantage portée sur la comédie, l’humour, ainsi que ses liens avec Minnie. Puis, quand Walt s’est lancé dans les longs-métrages d’animation comme « Blanche-Neige et les Sept Nains » ou « Cendrillon », la magie est devenue une réalité. Disney est devenu synonyme de magie et chaque nouveau long-métrage sonnait comme un rendez-vous avec cette magie. C’est cette histoire que j’ai voulu raconter et partager avec les visiteurs.
Comment avez-vous déployé ce concept tout au long du spectacle ?
Tim Lutkin : Le prologue de « Disney Tales of Magic » est un hommage à la magie visuelle que Walt Disney a amenée au cinéma et dans nos foyers avec « Pinocchio » (1940), « Cendrillon » (1950) et finalement « Mary Poppins » en 1964.
Puis, à partir de la fin des années 1980, la magie est devenue un sentiment. Comme on l’explique dans le spectacle, la magie peut naître d’une baguette de fée, d’une étoile ou encore d’une formule comme « Bibbidi-Bobbidi-Boo« , mais elle ne se voit pas qu’avec les yeux. Parfois, elle réside dans ce que nous ressentons à l’intérieur. En 1989, Ariel a commencé à chanter ses espoirs et ses rêves et c’est ce sentiment qui la pousse à suivre sa propre voie. Ce sera ensuite le cas pour Quasimodo et Mulan, et c’est ce que je voulais transmettre : ce sentiment de magie qui se dégage des aventures que vont vivre ces personnages vers l’accomplissement de leur destin.
C’est alors que surgit Stitch !
Tim Lutkin : C’est la magie de l’amitié, celle qui l’unit à Lilo, et c’est aussi le cœur de l’univers de « Toy Story », que l’on retrouve dans le tableau suivant. C’est un moment plus léger, à la fois drôle et spectaculaire, notamment avec cette bataille épique entre Zurg et Buzz, accompagné des Aliens. Toute l’animation sur le Château a été créée spécialement pour notre spectacle, et je suis très fier que Tim Allen, la voix originale de Buzz, ait accepté d’enregistrer les nouveaux dialogues de notre Ranger de l’Espace.
La transition est alors toute trouvée vers la magie de l’amour…
Tim Lutkin : Exactement, avec WALL-E et EVE. Après Buzz, on reste dans l’espace mais on franchit une nouvelle étape dans les sentiments. Pour moi, WALL-E a quelque chose de l’Homme de Fer-Blanc du « Magicien d’Oz » : c’est un petit robot qui trouve un cœur quand il tombe amoureux. Ce tableau nous permet également de rendre hommage à d’autres couples Disney iconiques comme Belle et La Bête ou encore Carl et Ellie dans « Là-Haut ».
Le chapitre suivant inaugure un ton radicalement différent.
Tim Lutkin : Tout à fait. Un grand rideau rouge recouvre le Château avant de révéler une ofrenda, tirée du film d’animation Pixar « Coco », avec des bougies et des photos de personnes disparues. C’est un moment très paisible. Notre message, c’est qu’il y a de la magie aussi dans le souvenir de ceux qui nous ont quittés, quand on se rappelle les choses agréables que l’on a partagées avec eux. On passe ainsi de l’amour au souvenir de l’amour. Ce n’est pas forcément joyeux mais quand même magique, et cela nous conduit à la scène dans laquelle Rafiki fait comprendre à Simba que son père vit toujours en lui, sur l’air de « He Lives in You ».
Le voyage se conclut avec « Encanto », et plus précisément avec le personnage de Bruno, ce qui peut paraître surprenant à première vue.
Tim Lutkin : Vous avez raison de dire que cela peut paraître étonnant. Le Château devient vert et on entend une danse sud-américaine. Mais si Bruno entre dans notre histoire, c’est pour évoquer l’un des sentiments de magie les plus importants, le sentiment d’appartenance à une famille, quelle que soit sa forme. C’est ce qui faisait de Bruno le personnage idéal pour conclure notre voyage, avant le grand final.
J’ai imaginé cet arc narratif durant un vol pour New York. J’étais dans l’avion et j’ai réfléchi à ce qu’était la magie Disney. J’ai déposé toutes ces idées sur mon enregistreur vocal et je les ai envoyées à Dana. Elle m’a tout de suite répondu : « mets tout cela par écrit ! » et j’ai passé les jours suivants à rédiger le traitement qui a conduit à ce spectacle.
C’est extraordinaire de pouvoir rassembler autant d’univers et autant de personnages Disney et Pixar dans un seul spectacle !
Tim Lutkin : Je suis très reconnaissant envers Roger Gould, qui assure le lien entre les parcs Disney et les studios d’animation, de nous avoir permis de faire appel à autant de personnages et de dire des choses aussi importantes à travers eux. Il y en a plus que dans « Wondrous Journeys » à Disneyland Resort, qui détenait jusqu’alors le record du nombre de personnages évoqués dans un spectacle nocturne. Et tous ces personnages se retrouvent à la fin sur les façades de Main Street, U.S.A. C’est magnifique !
Comment s’est passée cette collaboration avec les Studios ?
Tim Lutkin : Ce fut une étape passionnante dans la création du spectacle, surtout pour des passionnés d’animation comme Morgane et moi. Une partie du processus a consisté à extraire certains personnages des films originaux. Pour des histoires comme « Encanto » ou « Toy Story 4 », ce fut très facile car la technologie utilisée pour les produire le permettait presque automatiquement. En revanche, pour les films antérieurs à 2015, ce fut plus compliqué. Cette technique s’appelle la rotoscopie. Avec Morgane, nous avons beaucoup réfléchi pour trouver les moments idéaux dans les films et fabriquer une narration visuelle tout autour pour qu’ils s’intègrent de la manière la plus naturelle possible dans ce nouveau contexte.
De fait, il y a aussi beaucoup d’éléments originaux dans notre spectacle, y compris au niveau de certains personnages. Nous sommes très fiers d’en avoir deux qui ont été entièrement animés pour l’occasion. Il s’agit de la Fée Bleue et de la Fée Marraine de Cendrillon. Plus de 300 dessins ont été ainsi réalisés sur papier, comme cela se faisait à l’époque, avant d’être numérisés puis peints par ordinateur.
La Fée Bleue est tout en élégance, comme une ballerine. Dans le prologue, elle fait un joli mouvement avec sa baguette qu’elle envoie au sommet du Château. Puis la baguette est rattrapée au vol par la Fée Marraine avant de se retourner vers le public. Pour moi, ce saut fait totalement partie de sa personnalité virevoltante, et je voulais que cela ressorte dans l’animation. J’ai imaginé cette mise en scène lors d’un séjour à Hong Kong. Je me suis filmé dans ma chambre d’hôtel en train de faire ces mouvements avec un crayon en guise de baguette. Cet enregistrement a été envoyé aux animateurs, et une fois l’animation produite, nous avons fait une visio avec l’équipe – que je n’avais jamais rencontrée auparavant. Le plus amusant, c’est qu’ils n’ont réalisé que c’était moi le modèle d’origine qu’une fois la visio terminée !
Tim, vous venez du monde de la comédie musicale. Comment avez-vous abordé la musique du spectacle ?
Tim Lutkin : Pour moi, l’une des comédies musicales les mieux écrites est « Un violon sur le toit ». Quand ils l’ont développée, il n’y avait pas le grand prologue « tradition » dans lequel on explique qui est qui. Ce n’est qu’ensuite qu’ils ont ajouté cette pièce emblématique. Partant de là, au moment d’écrire le prologue de « Disney Tales of Magic », je me suis demandé comment capter l’attention du public dès le départ. C’est pour cela que j’ai voulu un début silencieux, avec Geppetto parcourant le Château de la Belle au Bois Dormant avec sa lanterne, dans une approche de la lumière directement inspirée du dessin-animé. Mais pour rassembler « Pinocchio », « Cendrillon » et « Mary Poppins » en un tableau cohérent et unifié, je savais que j’avais besoin d’un numéro musical original. Il devait commencer de manière délicate et expliquer en peu de mots où devait aller notre histoire.
Pour ce faire, j’ai écrit un document d’une page que nous avons proposé à 6 compositeurs de chansons afin de les guider et les inspirer. Ce n’étaient pas des paroles, juste des thèmes, des mots, des idées de ce à quoi la chanson devait faire allusion et ce qu’elle devait exprimer en termes d’émotions. Nous avons reçu des réponses très « Disney », au sens classique du terme, et puis nous avons découvert cette chanson, « Live in Magic », écrite par Noémie Legrand, avec cette voix féminine adorable accompagnée d’une simple guitare acoustique. Elle disait des choses toutes simples à propos de la magie, mais tellement essentielles, comme le fait qu’elle nous concerne tous et qu’on peut la trouver partout : « find it in the young and the old, find it where the story’s told » (trouvez-la dans l’ancien et le nouveau, trouvez là au cœur des histoires). Tout était dit, et permettait de donner sa cohérence à notre prologue. Dans le spectacle, la chanson commence tout en douceur, puis se transforme en une sorte d’hymne pour « Cendrillon », avant de revenir à la fin avec un grand orchestre, avec beaucoup de rythme et d’énergie.
Il y a d’autres éléments musicaux auxquels je tenais particulièrement pour ce spectacle. Déjà, Belle et Quasimodo chantent en français et j’ai voulu faire appel aux voix originales des personnages pour enregistrer ces nouveaux arrangements de leurs chansons. Et plus globalement, pour la séquence de « La Belle et la Bête », j’ai demandé à ce que la musique soit inspirée de celle de « Drawn to Life », un spectacle magnifique produit conjointement par Disney et Cirque du Soleil en Floride.
Parmi tous les personnages présents dans le spectacle, il en est un nouveau : le DJ qui anime la fête des Aliens dans la séquence « Toy Story ». Pouvez-vous nous en parler ?
Tim Lutkin : Je l’ai appelé DJ Fab. C’est un hommage que je souhaitais rendre à un ami disparu il y a quelques semaines, Adam Fabulous, qui était DJ et lui aussi un grand fan des parcs Disney. Je suis très reconnaissant envers Dana et Roger de m’avoir permis de faire ce petit clin d’œil très personnel, qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de ce spectacle.
Comment avez-vous envisagé la complémentarité entre le Château de la Belle au Bois Dormant et Main Street, U.S.A. ?
Tim Lutkin : C’est une question essentielle. L’ajout de Main Street, U.S.A. peut s’opérer de plusieurs manières différentes. La rue peut tantôt prolonger ce qui se passe sur le Château en reprenant ses couleurs et ses textures, ou bien se présenter comme un environnement totalement indépendant, avec sa propre immersion, ou encore permettre l’extension d’un effet initié sur le Château. Dans tous les cas, cela a toujours été mon intention que Main Street, U.S.A. ait sa propre vie.
Par exemple, la première fois que la magie s’empare de Main Street, U.S.A., l’imagerie est complètement différente de celle du Château. La Fée Marraine pointe la rue et celle-ci se transforme en salle de bal pour Cendrillon et le Prince. L’ambiance sonore est elle-aussi totalement différente de celle du Château. On peut y entendre les invités du bal célébrer, applaudir et trinquer avec leurs flûtes à champagne.
Dans le tableau dédié à « Mary Poppins », on voit Big Ben sur le Château et Mary voler au-dessus. À ce moment, Main Street se transforme en rue londonienne avec les fenêtres qui s’allument et s’éteignent dans une ambiance lumineuse proprement magique. Et quand des pétales de roses tombent sur le Château, on a aussi une jolie transition vers Main Street, dont les toits se couvrent à leur tour de pétales. C’est un moment très poétique.
Je citerai également la séquence Toy Story, qui se compose de trois tableaux différents et complémentaires : le repaire de Zurg, au niveau du Château, la bataille proprement dite, avec des lasers colorés au-dessus de Central Plaza, et la base spatiale de Buzz, au niveau de Main Street, U.S.A. C’est un moment que j’adore car les couleurs de la rue sont particulièrement claires et vibrantes. Il faut savoir que nos projections sont quatre fois plus brillantes que ce qu’on peut voir d’habitude. La transformation est spectaculaire !
Et vous, Morgane, quels sont vos moments préférés de Disney Tales of Magic ?
Morgane Keesling : Je dirai la séquence « He Lives in You ». C’est une chanson qui a une résonance particulière tant pour Tim que pour moi. C’est déjà un clin d’œil à l’expérience de Tim dans le milieu de la comédie musicale. Mais c’est aussi une chanson qui signifie beaucoup pour moi. Il en existe beaucoup d’interprétations différentes, et j’ai toujours la chair de poule en les entendant. Cela dit, je pense que la version de notre spectacle est vraiment unique. Il s’agit de parler de la disparition d’un être cher, mais de manière positive. Il y a là un message qui rend ce moment très spécial.
J’ai aussi un attachement tout particulier pour la séquence de la Fée Bleue. Il faut que vous sachiez que, quand Tim et moi avons découvert que nous étions des fans absolus de Disney, il est venu dans mon bureau avec un cadeau : une adorable sculpture de la Fée Bleue que je conserve précieusement. C’est la première chose que je vois quand j’arrive au travail et pour moi qui ai enseigné l’animation aux États-Unis, c’est quelque chose de très important, cela symbolise tout l’art de Walt Disney. Dans « Disney Tales of Magic », la Fée Bleue ouvre et ferme le spectacle. Elle accueille le public et lui souhaite bonne nuit à la fin. J’ai donc une connexion très personnelle avec ce personnage et chaque fois que je le vois dans le spectacle, cela me renvoie à ma propre histoire.
Tim Lutkin : Le moment de la Fée Bleue est un moment durant lequel on peut apprécier toutes sortes d’effets physiques liés à la magie, mais sa véritable magie, c’est de permettre à Geppetto de devenir papa. C’est son souhait le plus cher. Certes, il y a le côté spectaculaire, qui est éblouissant, mais il y a aussi tout ce qu’il y a derrière les effets qui est très important.
Tim, on vous sent très attaché à tous les personnages que vous mettez en scène.
Tim Lutkin : Pour moi, les personnages du spectacle sont comme des acteurs sur une scène de Broadway, et notre scène de Broadway à nous, c’est le Château de la Belle au Bois Dormant. J’aime l’idée de revoir tous les artistes à la fin d’une comédie musicale. C’est une manière de leur rendre hommage et de mettre en valeur avec eux le message du spectacle. Embrasser la vie et tous ces moments précieux d’amitié, d’amour, de souvenirs de nos êtres chers et d’appartenance. C’est tout cela, la magie !